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Une Forme de Vie

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Titre : Une Forme de Vie

Auteur : Amélie Nothomb

Edition : Le Livre de Poche

Parution : 11 janvier 2012

Pages : 128

4-notation

« De toutes les drogues, la bouffe est la plus nocive et la plus addictive.»

C’est ce Melvin Mapple explique à Amélie Nothomb dans l’une de ses lettres. Une forme de vie, nous dévoile la correspondance d’Amélie Nothomb avec un soldat de 2ème classe de l’armée américaine en poste en Irak. Ce dernier s’est permis de contacter l’auteur par lettre, cherchant à établir une conversation avec elle. Il réussit et nous parle alors de ses problèmes au sein de l’armée et particulièrement de son problème de poids. Bien que sceptique sur les intentions de son correspondant, Amélie Nothomb s’évertue à l’aider du mieux qu’elle peut. Elle passe tout de même par des moments de doute, ne sachant trop quoi faire. Une forme de vie nous livre tout : les lettres et les réflexions de l’auteur entre celles-ci.

Pour la première fois, Amélie Nothomb dit  »je ». Elle ne passe par aucun personnage. C’est bien elle qui parle du début à la fin. Je ne m’y attendais pas, n’ayant pas pris la peine de me renseigner sur le livre avant de l’ouvrir. J’ai adoré. Je n’arrivais pas à y croire au début. Ça me paraissait impossible que Amélie Nothomb se mette en scène, qu’elle se livre sur certains aspects de sa vie. J’aime tellement les fictions qu’elle invente que je n’imaginais pas qu’elle puisse parler d’elle dans un bouquin. Et elle le fait. Elle le fait en gardant sa plume magique qui m’emporte à chaque fois. Et ce n’est pas la seule surprise que le livre m’a réservé.

Alors que je pensais que l’histoire tournerait autour des problèmes au sein de l’armée américaine et de la situation en Irak, l’intrigue dérive sur les problèmes d’obésité. Amélie Nothomb a réussi à me toucher avec ce thème qui d’habitude ne me parle pas plus que ça. Elle présente l’obésité comme une maladie, la nourriture comme une drogue. J’ai adoré ça parce que ça paraissait proche de moi, parce que je pouvais le comprendre. Je vois très bien comment on peut devenir addict à la nourriture et les problèmes dans lesquels cela va nous emmener.

Mais ce que j’ai encore plus aimé, c’est le mélange, l’imbrication de tous les thèmes. Que ce soit l’obésité, l’armée, la correspondance et le métier d’auteur, tout arrive à point nommé pour que l’on s’y intéresse, pour que ça nous touche, sans oublier les thèmes précédents. J’ai eu l’impression d’apprendre dans ce livre, apprendre sans cesse et ça me plait beaucoup ! D’autant que l’on avance petit à petit dans l’intime, pour finir en beauté par les pensées d’Amélie Nothomb, ses problèmes, ses idées sur son métier.

Une fois encore Amélie Nothomb a tenu ses promesses et m’a permis de m’évader, de m’enfoncer dans une histoire pour oublier pendant un moment le reste. Elle a réussi à m’intéresser du début à la fin sans jamais me lasser ou me donner l’impression d’aller trop vite. Cerise sur le gâteau : j’ai découvert Amélie Nothomb dans ce livre, je l’ai découverte en tant que personne humaine, en tant que femme écrivaine.

Makina

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